Près de 40 ans après le dernier braquage perpétré par la bande dite « de Nivelles » au Delhaize d’Alost en novembre 1985, le parquet fédéral a mis fin officiellement à l’enquête sur l’affaire des Tueurs du Brabant. « Malheureusement, nous n’avons jamais pu découvrir la vérité », a regretté la procureure fédérale Ann Fransen.

Une décision qui n’a pas surpris les proches des victimes mais qui reste difficile à digérer. « J’ai vu plusieurs personnes pleurer ici aujourd’hui », a illustré l’avocat Peter Callebaut, qui représente plusieurs victimes. « Si nous nous garons mal demain, ils nous donneront probablement un coup de marteau sur la tête. Mais 28 meurtres, ça passe… »

L’homme de loi juge « incompréhensible » que le parquet fédéral prétende, après toutes ces années, que rien n’a été trouvé. Il parle de mauvaise volonté. « Pendant quarante ans, tous les services possibles ont fait des efforts et réalisé d’innombrables devoirs d’enquête. Et ils ne trouvent rien ? ! Je n’y crois pas. C’est une honte pour la justice belge, et pour la politique ! »

Une affaire vieille de plus de 40 ans

Les (proches des) victimes et leurs avocats pourraient éventuellement demander des devoirs d’enquête supplémentaires, mais Me Callebaut n’en a, en tous les cas, pas l’intention. « Quel est l’intérêt ? Dans un dossier de quatre millions de pages, allons-nous pouvoir demander des actes d’enquête qui n’ont pas encore eu lieu ? Cela fait 40 ans que je traîne cette affaire et nous entendons toujours la même déception. Je pense que le dossier était déjà enterré lorsqu’il a été transféré de Termonde à Charleroi en 1990. Aujourd’hui, nous avons assisté à ses funérailles. »

Jef Vermassen, l’avocat de David Van de Steen, une des victimes des Tueurs du Brabant, n’exclut, lui, pas de demander des actes d’enquête supplémentaires. « Nous devons l’examiner », explique-t-il. L’avocat craint toutefois que l’imprescriptibilité garantisse le maintien du secret de l’instruction. « Une manière commode de museler les parties civiles. Ce faisant, rien ne doit filtrer du dossier sous peine d’être sanctionné ».

Sollicité, le cabinet du ministre de la Justice Paul Van Tigchelt (Open VLD) n’a pas souhaité commenter la décision du parquet fédéral.

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